Mon premier 120 km… Que de souvenirs ! En voici un échantillon…
Récit de mon premier Ultra @FestaTrail
Un Réveil qui pique à 2h30 samedi pour un petit déjeuner, douche et départ vers Saint Mathieu pour la navette à 4h. Le départ est donné à 5H30 du Causses-de-la-Selles dans une ambiance de fou entre les organisateurs avec des flambeaux, la clameur des accompagnants.
Les premiers Kilos passent vite, les frontales se coupent très rapidement, les passages en crête sur Monthaut le Roc de Vigne avec le soleil qui vous caresse l’échine. La descente sur Saint Guilhem se fait par une partie ou j’ai roulé en VTT, une pensée vers les @Tamalous, me fit descendre en mode Cabri une partie de la descente du barrage 😉.
Arrivé à Saint Guilhem, le premier Ravito les coureurs qui étaient avec moi me laissent …. Ils font partie des relais… « merde j’ai peut-être démarrer fort… Maurice …. », bref je ralentis, je repars cool pour la montée du Mont Saint-Baudile, la première féminine me doublera sur la fin de cette montée. Chapeau bas la Miss ! Cela continue vers le Pioch de la Boffia, je commence à avoir des petits rots dans les premier temps….. puis je pense avoir mis minable Shrek, impossible de manger solide cela se complique.
La descente sur Pégueroles-de-Buèges se passera très bien malgré mon syndrome Shrek qui continue et dans un moment de manque de vigilance, je viens faire un contrôle de densité de rochers…. Etalé comme une merde au milieu du chemin, je réalise que mon bâton m’a sauvé « les miches » je me relève…. le genoux a bien reçu… il attendra le prochain ravitaillo pour un clean avec les secouristes. Arrivé au ravito les secouristes me regardent, ils trouvent ca pas très beau, après un moment de réflexion, je leur dit « gaze pansement tubulaire… je dois repartir… » les bénévoles toujours aussi gentils « ne bouger pas … je vais vous remplir la poche d’eau » des sourires …. me redonnent la pêche … je continue avec un seul bâton !
Après quelque minutes, je tombe sur un Ravito inopiné @Lou Regalido http://www.louregalido.com/ merci encore pour le Sweeps Tonic et la Fraise . La Montée de Peyre Martine sera dans la foulée. Le rythme tient, la redescente sur Saint Jean-de-Buège je me concentre un peu plus, pour éviter un deuxième contre de densité 😉 . Toujours impossible de manger solide au ravito de Saint Jean…. Bref je repars on n’est pas là pour manger des fraises à chaque ravito.
La montée du Roc Blanc se passe bien, merci @charlesevasionsport pour les recos qui mon permis de revenir sur pas mal de monde. La montée c’est faite sous les grognements des orages, qui sont sur Saint-Baudille, petit break de 5 minutes pour refaire le plein en haut du Roc Blanc. Encore une fois les bénévoles se coupent en quatre pour de faire le plein d’eau, le petit mot qui va bien, tu crois les connaitre mais ils lisent ton prénom sur ton dossard…. Bref je repars en laissant un camarade de fin de montée à qui j’ai fait la trace sur la fin de montée, il n’était plus assez lucide pour voir les rubalises 😊. Je poursuis ma balade en descendant vers Brissac. Dans la descente les jambes se déverrouillent pour reprendre une foulée normale ; cela va vite, je reviens sur des joggeurs natures, que je reverrai à Brissac au point de Vie. Toujours en ayant mon syndrome de Shrek.
A Brissac je me change en partie, contrôle des pieds, changement de chaussettes, remise de la Nok sur les pieds, sans oublier le précieux ???
J’essaie de manger solide… tentative de pâtes, avec bouillon cela a l’air de passer. Après un bon break je repars, les jambes sont dures à remettre en route. Mais je cours c’est le principal. La grimpette sur Notre Dame du Suc va être moins dure que je pense. La partie suivante jusqu’à la Guichette était très roulante donc il fallait courir pour pas perdre de temps, je continue à rattraper les guerriers de cette aventure en perdition, avec qui on échange des encouragements furtifs mais qui te regonfle le MOI intérieur. Arriver à la Guichette et pas « Guinguette » comme m’ont dit les bénévoles, en m’expliquant que c’était la famille du président de l’asso (NDLR: Michel Guiche). Bref pas assez clair je n’ai pas tout retenu. Encore une fois ils m’aident à faire le plein d’eau ils me tendent un bouillon de pâtes qui passera à moitié mais c’est mieux que rien.
Puis c’est reparti pour …. 20 km jusqu’à St-Martin-de-Londres ???? « vous êtes sur ??? …. Et oui » me dit-on, direction le Ravin des Arcs. Cela court toujours malgré les jambes qui tirent. En plus cela descend vite, le bruit de l’eau du ravin se rapproche, une vue magnifique sur des piscines naturelles en contrebas, un passage sur un amas de branches pour la traversée du ruisseau. Puis cela remonte pour nous faire passer derrière St-Martin-de-Londres. C’est ludique, c’est sur des traces en single de VTT, c’est du droite-gauche, on arrive sur une carrière derrière St-Martin, où je vois un petit garçon au milieu du chemin, je me dis… s’il me dit « dessine-moi un mouton » je suis vraiment touché… puis il me voit… part en courant… Je continue de courir puis je vois un ravito …. Bref je suis vraiment touché, « pensais-je », et bien non c’est un ravito inopiné… merci a la Famille @Marlene Bertrand pour l’accueil les conseils de Bertrand « remplis ton Camel il reste encore un bon bout, penses à mettre ta frontale pas loin, dans 1h30 il fait nuit. » puis des sourires encore. Très belle casquette @Marlene Bertrand “Trail Beer Run” ! Je traverse la route guidé par bertrand à gauche au poteau électrique, continue de courir j’entendis tu es bien là ! A nouveau seul dans la nature avec Le Roc Blanc qui est face à moi ; une vue magnifique avec un soleil qui baisse. C’est une partie en DFCI avec des faux plats montants puis descendants, les rubalises sont un peu espacées mais cela passe… si on regarde bien. Je rattrape encore deux ombres : l’une au téléphone en train de discuter avec sa famille, l’autre plus loin qui avait des crampes, je lui ai donné deux Sporteines pour les faire passer, puis je le laisse ; il me criera « tu cours encore, mon Salaud » et je lui répondis « on se revoit à St Martin ». J’espère qu’il a fini !
La nuit tombe, la course de nuit te redonne la motivation, tu as l’air d’aller vite…. Mais c’est pas le cas, tu cours à la même vitesse ! Je commence à revoir des lumières de village, peut être St-Martin, oui , cela tourne à gauche un raidard de 300 mètres, puis on longe une clôture, enfin St-Martin. La traverse du villages avec des jeunes qui font une fête « Viens boire un Coup avec nous au lieu de courir… merci mais j’ai piscine je suis à la bourre » puis un virage droite et un gauche me font arriver sur la place du village ou je bois le café avec les copains du vélo. Je rentre dans l’avant dernier ravito, hébété par l’effort. J’entends super Erick ! , puis une personne se lève et viens me voir. Merde @Christophe Reymermier qui est venu me voir merci poulet pour ces quelles mots échangés. Le sac refait Merci @christophe. Malheureusement sur ce ravito je m’aperçois que des coureurs ne m’ayant pas doublé sont arrivés avant moi, les ayant laissés à Brissac sur les chaises longues, les retrouvant devant moi à Saint Martin me mit les nerfs.
Bref je repartis en courant car le froid me tombait dessus, avec l’énervement je fis la montée jusqu’à Cazevielle en courant. C’est un bien grand mot maintenant, une foulée de merde qui te fait penser plus à du « slow motion ». Sur les descentes idem. L’arrivée sur Cazevielle magnifique avec les lumières des villes du littoral. Je prends deux minutes pour regarder, je tombe sur un poète du coin qui m’explique là c’est Montpellier, là-bas c’est le Cap-Agde bref je suis cuit, je m’arrache, il me reste un petit bout. Merci encore à ces bénévoles qui t’encourage dans la nuit. La dernière montée jusqu’au croisement à Droite pour Saint Mathieu cool, je pense être descendu le plus lentement de ma vie, je commence à avoir des douleurs sous les pieds. Sur cette descente je rattraperai des gens du 78km qui me demande combien il reste !
Puis la rentrée dans Saint Mathieu, les quelques marches, les jambes sentent la fin, j’accélère sans le vouloir. Puis le dernier virage à droite et l’arche d’arrivée. Un bénévole m’accueille « Bravo, Bravo … tu finis 26ième en 21h30 » ! Je vois une chaise je m’assois dessus. Je réalise que je viens de passer l’arrivée, des pensées me traversent l’esprit. Je l’ai fait. C’est cool. C’était une belle balade.
Bilan :
Hydroxyde endurance plus pour moi ! Sinon je deviens vert et je m’appelle Shrek.
Un immense Bravo et Merci aux Organisateurs, aux Bénevoles @ Francesca Chiron pour cette très belle Course dans notre Région, ou les Cailloux sont en Fleurs toute l’années 😉,MERCI à tous mes amis @LesTamalous @sudvelojeterplus @lesDellIens @courir a Fabrègue ceux qui m’ont envoyé des messages texto et Facebook pendant la course ça a contribué à ma réussite !
A refaire plus vite …
@plus pour de nouvelle aventures
Erick